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ÇA BOUGE...PAS VITE, MAIS ÇA BOUGE
La présidente-fondatrice du Comité Santé en français à Fredericton, la regrettée Noreen Richard, avait deux grands enjeux à cœur et tout est dans le nom du comité qu’elle présidait. La santé, et la langue française.

(Madame Richard a succombé à un cancer peu de temps après le Carrefour.)

Ce projet initié par le Comité Santé en français de Fredericton, formé par la Société Pierre-Amand-Landry, dans un partenariat avec le Centre communautaire Sainte-Anne et la Régie Santé de la Vallée, a été rendu possible grâce à l’apport financier du Fonds d’adaptation des soins de santé primaires pour les communautés de langues minoritaires.

« En simples mots, expliquait Mme Richard, le but visé par les six grands objectifs du projet, c’est de mieux s’organiser pour obtenir des soins de santé dans notre langue. »

Mme Richard soutenait que l’on est souvent porté à voir les seuls soins de santé qui sont offerts à l’hôpital ou dans un cabinet de médecin. « Ces soins, ce sont plutôt des soins médicaux; mais il y a de nombreux soins de santé qui ne sont pas autant connus, comme l’appui aux jeunes familles pour les enfants ou encore le logement. Il y a partout des groupes vulnérables qui sont connus, mais il y en a aussi qui restent à être identifiés. Il faut élargir notre notion de la santé afin de découvrir toute la gamme des soins de santé qui nous entoure. »

À quoi ressemblera le produit du Comité ? « On ne le sait pas, car c’est la population qui nous dira ce dont elle a besoin. De l’aide pour les jeunes, les aînés, la promotion d’activités physiques, ou encore l’appui aux familles, voilà ce que devrait révéler une évaluation des besoins. Lorsque nous aurons complété cette évaluation, il nous faudra améliorer le réseautage, améliorer la visibilité des services offerts, faire du développement communautaire et créer des partenariats entre les intervenants. Des efforts de sensibilisation seront aussi amorcés pour aider les gens à identifier les services qu’ils souhaiteraient obtenir.

« Nos démarches veulent aussi contrer l’assimilation. Avoir une école, un Centre ou une paroisse, c’est une chose, mais pour vraiment s’épanouir il faut vivre en français dans le quotidien. Quand on vit dans un milieu anglicisant, il n’est pas rare que l’on apprenne plus facilement les mots anglais. »

Mme Richard se disait consciente du fait que la grande majorité des francophones peuvent s’exprimer en anglais, et que cela peut donner à un réseau anglophone la perception qu’il n’y a pas de véritable besoin d’offrir des soins de santé en français. Mais il ne faut pas oublier qu’en matière de soins de santé, de nombreux francophones ont de la difficulté à communiquer dans la langue anglaise.

« Il y a aussi le danger que des patients se retrouvent souvent dans des situations vulnérables et n’osent pas exiger un service dans leur langue par crainte de représailles, d’ajouter Mme Richard. Mais c’est quand même surprenant de constater que bien des gens peuvent communiquer en français lorsque l’on décide de s’affirmer et de s’adresser à elles en français d’abord. Il suffit de prendre pour acquis que l’autre personne est aussi capable que nous ! »

En conclusion, Mme Richard se disait optimiste. Ça bouge…pas vite, mais ça bouge !

(Merci Noreen pour ta grande contribution à notre projet.)

CRÉER SON IDENTITÉ - VIVRE SA RÉALITÉ